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Dans Les Derniers Episodes

Efc

30 décembre 2007 7 30 /12 /décembre /2007 15:10

" J'ai l'air d'une dingue non ?   
- Non t'en fais pas ça ira bien.
- Oui mais la cruche posée sur ma tête ne m'inspire pas vraiment confiance, tu vois.Vintage_2_by_Artemisia81
- T'es toujours sur les nerfs, même pour les jours où tu es censée jouer le meilleur de ta vie, tu vois les massacres capillaires comme un sujet éminemment pressant.
- C'est rien de le dire.
- Calme toi, faut entrer dans le jeu, faire croire au plus grand nombre que tu joues la comédie comme un chef. Garde ta tête portée vers le ciel, un maintien de reine, rentre ton ventre et souris, c'est tout ce que l'on attend de ta personne. Si mentalement tu ne t'entends pas avec ça, il va falloir composer, par ce que c'est ton rôle ma biche.
- Grandiose, j'applaudis des deux mains, tu croises mes idées ma parole. C'est tentant de faire demi-tour, tu avoueras. Je déteste ça, la robe, les fanfreluches, j'ai les mains prises dans mes gants de soie et ça m'irrite. Tu vois les marques rouges ? Puis j'ai oublié de mettre mes bas, qu'est-ce qu'ils diront s'ils voient ma jambe nue par-dessous les voiles ?
- Ils diront que le fitness fait des merveilles et que ton grain de peau resplendit au soleil. Ils savent être indulgents aussi.
- J'ai l'air de vouloir de leur pitié ? Je ne suis pas une bête de scène, enlève moi ça, c'est insupportable. Ridicule. Tu sais ce que j'ai vu hier ? Une fille qui s'est couchée en pleine rue, sans rien d'autre sur elle qu'une pancarte où il était plaqué les mots "je suis ordinaire". Je n'ai pas compris le message à vrai dire.
- Regarde plus loin : c'est comme le désespoir, il déguise les gens pour les rendre moins puériles. On ne doit pas vivre comme des enfants. Rechigner fait partie des bouderies que l'on étale à 5 ans, cette fille a grandi l'air de rien. Tu ne penses pas qu'elle soit comme toi ?
- Je ne pense rien, j'ai détourné mon regard assez vite, c'était dur à voir. Puis des gendarmes sont venus et l'on menottée comme une criminelle sans même la couvrir. Je consent juste à dire que c'était moins de l'exhibitionnisme qu'une tentative d'exister.
- Elle devait aller mal, c'est sûr. Tourne-toi un peu, que je voie ce que ça donne.
- Ca donne rien, j'ai l'air d'une dingue.
- J'en veux bien d'une dingue comme ça.
- Pourquoi ?
- Parce que tu es une chieuse attachante, ça fait des dégâts romantiques.
- On ne parle pas de moi là. Je n'ai rien à redire quant au fait que je suis désagréable au possible, mais je ne fait rien pour que l'on s'accroche à moi, j'ai désactivé la touche "aimez-moi je suis une loque".
- Tais-toi.
- Ben non
- Si. C'est d'intérêt public.
- Tu me donnes quoi en échange ?
- ...Remonte tes épaules, on dirait un singe.
- C'est dingue, j'avais justement une terrible envie d'un rendu pareil, drôlement douée je suis. Tu sais genre Orang-Outan asiatique.
- ...Tais-toi, tu veux ?
- Je veux pas, mais comme j'ai un mal de gorge qui m'irrite juste derrière la glotte, je...
- La ferme.
- Hum."

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 16:33

carry_me_away_by_Within_PandemoniumDeux jours de plus, et je peux m'inscrire à la ligue des comateux, je divague. Je dors trop, je casse mes cycles de sommeil sans aucun regard pour mon état de santé. A force, je serai lessivée avant de faire le moindre mouvement, battre des cils c'est déjà compliqué.

J'ai un peu du mal à piger la logique : est-ce que les journées ne sont pas un peu trop courtes, monsieur ?

Si je me réveille à 8h, deux heures après il est déjà 10h et il ne reste plus que 120 minutes avant midi. Une fois là, tu manges, tu fais un break, mais tu coupes le jour en deux, tu acceptes que tu fais déjà partie de la seconde moitié de la journée, trois heures arrive comme un boulet, et finalement, à 17h, tout le monde est rentré du boulot. A 19h on regarde des conneries à la télé, puis il y a le journal qui prend sa cocotte de temps, et on se retrouve avec la 21ème heure sur les bras. On se retourne : et quoi, c'est fini ? Il paraît...

Il y a déjà 3 ans que ça me broute d'y penser. Depuis que je suis à l'université, je ne vois pas passer les semaines, c'est comme un pack, l'an se déroule d'un coup. Et on n'a pas le loisir de se l'approprier, vu qu'il est parti quand on veut l'appréhender. Le temps n'est qu'un fugitif lâche et ignoble d'hypocrisie. Il m'a laissé des souvenirs, des traces d'espoir, j'ai même fini par voir les bords, les contours de mes limites. Ca dépend du vent, ça dépend de moi.

C'est ma mémoire qui m'obsède, elle griffe mes yeux, me tire le coeur, pour faire sauter les charnières du battant de mes souffrances. C'est peut-être plus compliqué que ça : j'avance trop vite, je vois trop loin, je n'hésite pas à observer demain du balcon, comme si cela m'aidait à avoir prise. Cela ne me sert pas, je fais comme si. Ce n'est pas bien.

J'ai compté : 3, 2, 1, STOP. C'est la gélatine du temps qui colle aux mirettes, on ne peut pas la toucher, c'est défendu. Si c'est désagréable, il faut pleurer pour s'en détacher un moment.

J'irai bien quand j'aurai fini de mordre la vie par tout ses côtés à la fois.

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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 19:25

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29 septembre 2007 6 29 /09 /septembre /2007 23:12

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D’ordinaire, les gens se taisent. Parce qu’on sait que de parler la bouche pleine ne  fait pas classe, et que de l’ouvrir pour ne rien dire, ou parler trop fort sert à se faire ramasser des claques sur la figure. Il y a ceux qui aiment raser les murs, se complaisent à observer les crottes de pigeons étalées sur les façades, puis d’autres qui passent comme des furies, les armes modernes à la main, le Gsm collé au tympan, la démarche relativement hystérique.

Puis quoi, il faut savoir s’arrêter.

C’est dans un beau tourbillon que nous choisissons de prendre les mains de certaines personnes, et d’en laisser d’autres sur le chemin. Qui saura dire que cette vieille personne avare et malhonnête était une petite fille calme, ou un garçon espiègle ? Nous nous sommes peut-être emmêlés les pieds dans l’élastique sur lequel on sautait. Nous avons peut-être perdu les billes que nous faisions rouler dans la cour. Et de loin en loin, il reste souvent un miroir, qu’on a couvert de poussière, comme si de s’effacer appartenait à la bienséance. Je préfère encore les voix qui crient, pour au moins montrer que la conscience transpire enfin.

J’imagine qu’il arrive que l’on émerge un moment.

C’était d’une paralysie, et soudain le malade se souvient de douleurs antérieures. Nous sommes malades, tous anesthésiés, marchants, rampants comme des vermines déplacées. Joli débat, belle débâcle d’après-naître. J’ai ouï dire que friser la crevaison permettait les merveilles des illuminations humaines, rien que par la culpabilité qui s’abandonne en désespoir. Sous la tension, les émotions qui coulent en ruisseau inlassable, monotone. J’ai pris le banc à l’entrée du parc, et pour les feuilles, j’attendais l’automne.

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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 14:49

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La vie glisse, les cellules se multiplient

S'ordonnent

Ou prônent le désordre pour s'évanouir

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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 18:23

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Le temps coule en périodes

comme les gens se plaisent

à bâtir des RITUELS

qu'ils ne suivent que par mode

Nous y voilà enfin, c'est le week-end tant espéré par tout le monde. Chacun va se reposer comme il peut, sortir, s'éclater. Mais finalement, arrivés au Dimanche, cela se sera passé aussi vite qu'un bon repas en famille. C'est comme d'essayer de recharger ses batteries en les crevant encore plus. Il paraît que l'on est vraiment content qu'épuisé, parce que d'avoir fourni un effort apporte le contentement de soi. Mais moi je fous rien et je suis dans les nuages, je suis sûrement un paradoxe humain depuis que je suis née. Ce qui n'est vraiment pas pour me déplaire ^ ^

Bon Deux-Jours.

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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 11:29

untitled

<<  M  >>

M. Pones Can't afford to be delicious to your mouth

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2 septembre 2007 7 02 /09 /septembre /2007 00:01

J'attends. Je suis assise et j'attends. Ma vie se résume à ça, à peu de choses en fait. Posée sur cette dune, rien ne m'atteint ni ne me touche, j'ignore si c'est de ma faute. Chaque évènement passe au dessus de la dune et épouse sa forme gracieuse. Tout disparaît, sans bruit, à jamais. Qui de moi ou de la dune s'éteindra la première ? Si ce qui me soutient s'efface, je sombre. Mais si je m'efface, mon soutien tombe dans l'ombre. Alors que choisir ? Ma mort ou celle d'une dune. 

Je ne sais pas si il faut que je bouge ne serait-ce que d'un cil. Qu'adviendrai-t-il si je changeais du tout au tout ? Je ne serai plus moi-même assurément. Je serais le moi-même d'une autre, et en fin de compte je ne me serai pas totalement perdue. 

Me perdre, c'est là l'ivresse. Me perdre au milieu de mon coeur, par l'amour. Je me suis rappelée que l'on pouvait aimer. Il n'y a rien de plus cruel. C'est comme d'arracher les ailes d'un oiseau, on est pris au dépourvu, on appartient tout entier au chasseur. Que faire ? Courir et mourir d'un autre prédateur, ou se laisser dévorer par le fruit de nos ardeurs ?

L'oiseau est bête, stupide animal, volatile. J'ai rencontré, lorsque j'étais enfant, un perroquet. Disons plutôt un genre de perruche. J'étais contente de le voir à chaque fois que j'allais chez mes grands-parents. Je me retrouvais seule un instant devant cette cage, et d'un coup sec je lui dégageait une plume de sa queue. D'un coup sec. 

Mes grands-parents sont pour la plupart morts. Et c'est la roue qui tourne. De ces derniers, on passe aux parents, et arrive le temps où l'on se trouve devant la maison de la Morbide amie, à son seuil. Cela donne envie de pleurer. On se prend à penser que la vie a été beaucoup trop négligée. Non pas que l'on voudrait la modifier. On espère cependant un jour de plus avant de frapper à cette porte. Un jour de plus pour retarder la mélancolie des mauvais soirs, un jour de plus. Un jour de plus pour voir son visage, un jour de plus pour penser à soi, un jour de plus pour crier, dans sa chambre, seul, que l'on a besoin de personne. Mais les jours ne changent pas. Ni le temps, ni les êtres. Et chacun dans son passé et son présent puise les matières premières d'un avenir incertain.

La magie du rire d'une autre époque nous transforme en portrait caché de nos parents. Leur a-t-on jamais dit qu'on les aimait ? Et si tout s'arrête, si tout se fend, d'un coup, qu'adviendra-t-il de moi, misérable enfant sans parapluie ? 

Si chaque heure nous échappe, j'enfuirai mes souvenirs en moi comme on enterre ses secrets. La boîte à musique s'ouvre sur la danseuse étoile, jambe tendue, prête à sauter. Je me suis enfuie, sans demander à ce qu'on me comprenne, à ce qu'on m'écoute.

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30 août 2007 4 30 /08 /août /2007 17:25

Je n'ai pas envie de me rappeler les années où j'étais la seule à comprendre. Ses mains frappaient les vitres, et m'amenaient à l'école. Le soir, rien ne valait la peine que le sommeil et l'eau du bain pour enlever, décoller ses peurs. C'était presque effrayant, j'étais les bras ballants, on était seuls aussi. Tout nous avait quitté par une seule personne, et la jeunesse est trop petite pour consoler.

Je mangeais du regard les vestiges de mes espoirs. Puisque tout s'écroulait, j'ai voyagé dans le sombre pour ne plus rien y voir. Ce n'est pas de la nostalgie, la rage est bien réelle encore. L'abandon laisse une trace bien pire que le remords. Je ne pouvais rien sauver, j'étais la seule à comprendre

On se griffe le visage pour se faire pardonner de choses que l'on a même pas faites.

Je chavire encore sous les larmes. Mais le temps laisse son empreinte et je n'ai plus besoin d'âme.

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17 août 2007 5 17 /08 /août /2007 22:59

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Croire

Pour voir le vent qui nous tend sa philosophie.

On s’envole quand on peut.

Moi je sais ce qu’est rire, je sais comment faire ! Mais personne n’aime cela, de savoir comment va l’affaire ! Tout le monde justement tourne le dos à la scène, les yeux du dessus ne voient pourtant que le halo d’une chose passablement triste.

Boucle, tend, boucle lisse mon instant en moment de délice.

Pied tirant le boudeur de l’endroit où son pied mêlait l’exploit.

La moue suffisante, elle ou moi faisons de grands signes pour toujours montrer qu’on soit digne.

L’arrêt de l’encre sur la feuille fait mal à l’écrivain, mais il sait qu’en tournant d’un coup d’œil il trouvera son marin.

La main s’élance, du bout du bras, crée un sillon pour qu’on ne manque pas à le voir. J’ai tué des cellules, j’ai tué mes yeux par mes larmes, j’ai tué mes joues, ma bouche.

J’ai sacrifié un poumon et mes reins durcissent la liqueur toxique qui me paralyse.

Ha enfin, je précise, faisons succinct quand l’enfer est de mise.

29/09/06

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