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Dans Les Derniers Episodes

Efc

24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 00:01

20061106003504_mal_de_merJ’y pense tout le temps. Ca me ronge de l’intérieur et le tronc n’existe déjà plus. Le grand élaphe avait surpris mon expression quand ma vie avait cessé d’être. J’étais sans bras, seul mon cœur continuait la route, mais les artères qui l’irriguent sont trouées et le liquide se déverse bien plus sur mes chaussures que là où il devrait se déverser en temps normal. Pour mes mains je n’ai rien su faire. Elles se réduisaient petit à petit pour atteindre l’état de moignons.

Jamais je ne m’étais entendue crier aussi fort.

Pas pour la douleur, mais pour l’impuissance. Je ne savais plus m’exprimer par mes mains ne savais plus saisir une plume et un morceau de chanvre pour y inscrire mes peurs. Plus rien ne m’était accessible. J’avais perdu la faculté d’avoir de bonnes prises. Tout m’échappait par ma misère.

Aux grands efforts valent les grandes peines car rien ne sert par le bonheur. La tristesse aide à grandir, à apprendre, à comprendre.

Dussé-je connaître la misère pour me sentir mieux !

Je disais donc, on me ronge.

Oui, oui ! D’une façon étrange car la chose ne s’est pas encore déclaré.

Elle ose s’introduire et ne rien dire d’elle et puis je dois supporter. Je perds. Tout ce que j’ai accumulé je n’y ai plus droit.

Je suis là, touriste de mon corps alors que je suis infectée de la tumeur mortifère qui préfère me tirer ma substance et m’entraîner avec elle plutôt que je subsiste à son spectacle de laideur.

Elle me tire, de plus en plus, et pour finir je m’assois sur un banc. Je regardes mais que vois-je ? Vois-je ? Je ? - ?

Elle me tue parce qu’elle aime ça et je laisse l’horreur dresser son champ de bataille. Sans bouger.

Et ceux qui savent restent derrière moi, silencieux, leurs bras tendus devant eux, une expression inerte sur le visage. Ils clignent tout juste les yeux mais rien ne bougerait pour un cyclone ! Je ne suis qu’une goutte. Ils mes regardent. Et voient-ils ? Et voient ? Et ? - ?

Ces yeux-là sont creux. Des billes comme de magnifiques bulles de savon remplies d’oxygène pour que le poison nerveux survive.

Leurs blouses blanches attestent de leurs compétences. Mais ils se taisent, les mains ouvertes. Le ciel n’apparaît plus que sporadiquement. La pluie ne va pas tarder à tomber. C’est dommage, on ne pourra plus voir la peinture. Elle couvrait bien, me laissait du répit. Merde.

23h46 le 28/10/2006

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